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Si l’impact de notre activité numérique sur l’environnement n’est plus à prouver, beaucoup d’entreprises ne savent pas par où commencer et comment faire pour réduire leur empreinte environnementale liée au numérique. Dans cet article, nous vous proposons de faire le point sur la situation, les enjeux nationaux et les conseils d’ILKI pour tous ceux qui souhaitent débuter une transition vers un numérique plus responsable.

 

Une prise de conscience essentielle

Selon une étude réalisée par Green IT, l’empreinte mondiale du numérique représente 2 à 3 fois celle de la France. Et les conséquences sont nombreuses : épuisement des ressources abiotiques, réchauffement climatique, tensions sur l’eau douce, ou encore participation à diverses formes d’agressions des écosystèmes.

Pour autant, les Français sont concernés par la situation et souhaitent des actions concrètes. En effet, toujours selon Green IT, 85% d’entre eux estiment que la réduction de l’impact du numérique devrait être une priorité dans les années à venir. Les propositions de lois devraient donc répondre à l’urgence de la situation et aux enjeux des entreprises et collectivités publiques.

 

Loi REEN : un premier pas national

Face à ce constat, la loi REEN (Réduction de l’Empreinte Environnementale du Numérique), du 15 novembre 2021 a vu le jour en France. Le texte « vise à orienter le comportement de tous les acteurs du numérique, qu’il s’agisse des consommateurs, des professionnels du secteur ou encore des acteurs publics, afin de garantir le développement en France d’un numérique sobre, responsable et écologiquement vertueux ». Le texte de loi s’appuie sur 5 grands objectifs :

  1. Faire prendre conscience de l’impact environnemental du numérique
  2. Limiter le renouvellement des terminaux
  3. Favoriser des usages numériques écologiquement vertueux
  4. Privilégier des datacenters et des réseaux moins énergivores
  5. Promouvoir une stratégie numérique responsable dans les territoires

Ce dernier point prévoit que les communes de plus de 50000 habitants et les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) devront engager à partir du 1er janvier 2025 une stratégie numérique responsable sur la base d’un travail préalable en 2023. En juillet dernier, un décret a précisé les contours de cette stratégie numérique qui comprendra obligatoirement trois éléments :

  1. Le contenu et les modalités d’élaboration de la stratégie numérique responsable
  2. Les objectifs de réduction de l’empreinte environnementale du numérique
  3. Les mesures mises en place pour l’atteinte de ces objectifs

Les objectifs de la stratégie des collectivités ne sont toutefois pas imposés.

Au-delà de la loi REEN, de nombreuses certifications et labels tentent d’attester des efforts fournis par les entreprises et organismes publics sur les enjeux environnementaux.

Cependant, ces labels et certifications sont souvent généralistes et non dédiés au numérique. C’est le cas par exemple des certifications ISO 14001 et ISO 50001 ou encore des certifications issues de centres de formations, propres à chaque organisme.

Difficile aussi de s’y retrouver dans la jungle des certifications des produits et services​ : écolabel EU, Blue Angel, TCO, Energy Star, EPEAT, 80 plus, European Code of Conduct for Datacenter…

Cependant, il existe un label dédié : le label numérique responsable. Il exige notamment une démarche d’amélioration continue sur les plans écologiques, économiques et sociales des technologies de l’information et de la communication. Ce label est construit par l’Institut du Numérique Responsable en partenariat avec le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, l’ADEME et WWF.

 

Des constructeurs encore timides

La loi REEN va imposer aux achats publics de tenir compte de la réparabilité et de la durabilité des équipements. La startup Framework a été très innovante en proposant un ordinateur portable complètement modulable où le changement d’un composant ne nécessite pas plus d’une vis ! Et l’effet a été bénéfique pour les grands constructeurs ! Sous la pression de ses concurrents, Dell a présenté un prototype de PC portable baptisé « concept Luna » lors du dernier CES de Las Vegas. Cet ordinateur a été conçu à base de matériaux recyclés et facilement réparable.

L’effet boule de neige devrait fonctionner à merveille et il est donc probable que d’autres constructeurs suivront, en proposant eux aussi, des produits limitant leur impact sur l’environnement. Pour autant, ces récentes initiatives ne pourront être évaluées que dans quelques années.

Aujourd’hui les entreprises et organismes publics sont peu informés et formés sur le sujet. Pour autant, des actions vont devoir se mettre en place rapidement pour promouvoir les politiques RSE des entreprises ou pour répondre aux exigences de la loi REEN pour les collectivités territoriales. C’est pour cela que nous conseillons aux entreprises et organismes publics, de se faire accompagner dans leurs démarches.

Antoine,
Consultant AMOA chez ILKI

 

L’approche d’ILKI

Malgré tout, de nombreuses entreprises et organisations publiques ne savent pas par où commencer. Chez ILKI, nous recommandons de travailler autour de 4 grands axes :

  1. La sensibilisation des équipes SI et des utilisateurs : fournir des réponses concrètes comme l’utilisation de liens dans les mails plutôt que les pièces jointes, ou bien l’usage du WiFi au lieu de la 4G pour les smartphones des collaborateurs au sein de l’entreprise…
  2. Les achats responsables : intégrer dans les appels d’offres l’écoconception, l’indice de réparabilité, de durabilité et ce sans attendre les obligations de la loi REEN !
  3. L’utilisation des équipements : toute mutualisation notamment des téléphones portables peut avoir un impact positif immédiat et les solutions techniques existent aujourd’hui pour bien séparer zone professionnelle d’une zone privée.
  4. La mesure de son impact environnemental : l’important est de trouver une mesure même relative et suivre les actions mises en œuvre. De plus en plus d’outils existent pour aider les entreprises. On peut citer le prometteur CarbonScore pour sensibiliser aux usages collaboratifs vertueux.

Chez ILKI, nous accompagnons depuis plusieurs mois un établissement public dans la réflexion d’achats de logiciels éco-conçus. Nous nous sommes appuyés sur le référentiel de bonnes pratiques de l’AFNOR tout en tenant compte du contexte et des besoins client. Ainsi, la DSI et les services internes pourront établir la conformité des nouveaux achats.

Antoine,
Consultant AMOA chez ILKI